Par Monique BÉJAT, thérapeute et présidente de l’AKF 

Notre étoile, le Soleil, a permis l’apparition et le maintien de la vie sur terre, et ce n’est donc pas sans raison que cet astre a fait l’objet de nombreux cultes religieux au cours de l’Antiquité.

Pendant des millénaires, l’homme a vécu au rythme du soleil et des saisons. Mais de nos jours, dans les sociétés occidentales, nous passons l’essentiel de notre temps hors de la lumière solaire. Et le temps des vacances, nous essayons instinctivement de rattraper l’ensoleillement perdu en nous exposant inconsidérément aux heures les plus chaudes de la journée. Le soleil peut alors représenter un réel danger, alors qu’utilisé avec bon sens, il est un facteur essentiel de santé.

LE SOLEIL

Le Soleil est une étoile

Dans la classification astronomique, le Soleil est une étoile de type naine jaune, composée d’hydrogène et d’hélium. Le Soleil fait partie d’une galaxie constituée de matière interstellaire et d’environ 234 milliards d’étoiles : la Voie lactée.

L’énergie solaire, transmise par rayonnement, rend possible la vie sur Terre par l’apport de chaleur et de lumière, permettant la présence d’eau à l’état liquide et la photosynthèse des végétaux.

Le spectre solaire

Le spectre solaire est composé de plusieurs types de rayons :

      • Les rayons ultraviolets
        • Les UVA représentent 97% des UV. Ils atteignent les couches profondes de l’épiderme et favorisent les lésions cancéreuses de la peau. Ce sont eux qui sont utilisés principalement dans les salons de bronzage car ils permettent de bronzer rapidement.
        • Les UVB (2% des UV) sont responsables de la rougeur de la peau, mais surtout ce sont eux qui permettent la synthèse de la vitamine D.
        • Les UVC (moins de 1%) sont dangereux, empêchant le renouvellement cellulaire. On les utilise pour la stérilisation car ils tuent tous les micro-organismes.
      • La lumière visible : violet, indigo, bleu, vert, jaune, orange, rouge. La lumière permet de distinguer les couleurs : chaque objet nous renvoie la couleur du spectre solaire qu’il est incapable d’absorber : nous voyons les feuilles vertes parce que ces feuilles absorbent toutes les couleurs sauf le vert. La lumière est essentielle à la photosynthèse réalisée par les végétaux qui synthétisent de la matière organique à l’aide d’eau et de gaz carbonique en exploitant cette énergie lumineuse. Chez l’homme, les rayons lumineux pénètrent la peau et génèrent la production de radicaux libres, ce qui entraîne un vieillissement cutané.
      • Les rayons infrarouges : Ils pénètrent dans la peau et la réchauffent en profondeur, provoquant l’apparition d’une rougeur qui nous prévient qu’il est temps de se protéger. Cette augmentation de chaleur est nécessaire à la synthèse de vitamine D.
      • Enfin, en deçà des IR et au-delà des UV existent d’autres rayons (cosmiques, X, gamma et micro-ondes).

 

PROTECTION DE LA PEAU

La peau se protège du soleil en augmentant l’épaisseur des couches superficielles de la peau et en favorisant un afflux de graisses brunes fluides sous-cutanées.

Mais l’essentiel de la protection contre le rayonnement solaire est dû à l’augmentation de la production de mélanine, pigment brun qui filtre le soleil. Les mélanines sont des molécules produites par des cellules spécialisées, les mélanocytes, à partir d’acides aminés, la tyrosine pour l’eumélanine ou la cystéine pour la phéomélanine chez les personnes rousses. (Il existe également une mélanine dite neuromélanine que l’on trouve dans deux zones cérébrales : le locus niger et le locus cœrelus).

C’est la mélanine qui permet de bronzer, protégeant ainsi l’ADN des cellules de la peau des rayons ultraviolets du soleil. L’eumélanine est beaucoup plus efficace dans ce rôle que la phéomélanine ; c’est pour cette raison que les personnes rousses sont plus fragiles face au soleil que les brunes. Une personne à la peau noire fabrique beaucoup plus de mélanine qu’une personne à la peau blanche, ce qui la protège davantage. Par contre, une peau claire transmet mieux la lumière qu’une peau sombre. La quantité de mélanine produite par une personne détermine son phototype.

Mélanine : évolution et couleur de la peau

Les tout premiers hominidés africains, après la perte de leur fourrure, avaient vraisemblablement une peau blanche, ce qui les exposait à d’important risques de brûlures, cancers cutanés, mais aussi de carence en vitamine B9 par photolyse des folates. Or la B9 est essentielle au développement de l’embryon.

Les données génétiques montrent l’apparition, il y a environ 1,2 million d’années chez le genre Homo, de gènes qui permettent la production de l’eumélanine, le pigment protecteur physiologique de la peau.

Puis, il y a approximativement 55000 ans, Homo sapiens migre des régions d’Afrique équatoriale vers l’Eurasie et l’Amérique. Dans ces régions, plus éloignées de l’Équateur, il y a une diminution du rayonnement des ultraviolets B, ce qui génère une moindre production de vitamine D chez les sujets à peau noire, exposant au risque de rachitisme et d’ostéomalacie. Une sélection naturelle pour des peaux moins pigmentées va alors progressivement s’opérer, permettant une meilleure synthèse de vitamine D. Cette dépigmentation s’est faite à plusieurs reprises au cours de l’évolution. Sous les latitudes très hautes, une nourriture riche en vitamine D reste néanmoins nécessaire, ce que permet la consommation de mammifères marins, poissons gras, caribous, rennes, qui concentrent la vitamine D dans leurs graisses et leurs muscles.

Coups de soleil

Des chercheurs de l’University of California de San Diego ont publié dans Nature Medicine une étude qui révèle les mécanismes physiologiques impliqués dans l’apparition des coups de soleil.

Les UVB détériorent des petits fragments d’acides nucléiques, les microARN, qui sont ensuite relarguées dans le milieu extracellulaire par les cellules de la peau. En réponse, une réaction inflammatoire se produit, le coup de soleil.

Ce mécanisme est bénéfique à court terme car il permet d’éliminer les cellules ayant subi des dommages au niveau de leur ADN et qui risquent de ce fait de devenir cancéreuses. Mais si les agressions se renouvellent, les dégâts se cumulent et le risque d’apparition d’un cancer augmente.

Les coups de soleil contribuent donc à la protection de la peau, mais ils doivent rester exceptionnels ! Comme toujours, « C’est la dose qui fait le poison » (Paracelse).

 

SOLEIL ET CANCER DE LA PEAU

Depuis plusieurs années, on nous met en garde contre les dangers du soleil, affirmant que ce dernier favorise les cancers de la peau. Or, près de 75% de la population mondiale vit sous les tropiques et n’est pas massivement touchée par cette pathologie.

On distingue deux types de cancers cutanés.

  • Le mélanome représente 2 à 5% des cancers cutanés, et 20% des personnes atteintes en meurent. Ce cancer est dû principalement aux UVA et se présente comme une tache brunâtre et irrégulière, souvent située sur des régions du corps peu exposées au soleil. Il survient de préférence chez des personnes dont la peau est de type 1 (peau blanche qui bronze peu ou pas, cheveux roux ou blonds). Sa fréquence augmente avec le nombre de coups de soleil. Il est favorisé par une alimentation pauvre en fruits, légumes, et pauvre en acides gras polyinsaturés. La carence en vitamine D mais également une insuffisance d’exposition régulière au soleil augmente le risque de mélanome. C’est ce qu’ont démontrés deux spécialistes de la vitamine D, les frères Frank et Cedric Garland, épidémiologistes de l’université de San Diego, rattachés au Centre de recherches sur la santé de la Marine américaine. En 1990, ils publient une étude qui va à l’encontre des croyances sur le rôle du soleil dans l’apparition de mélanomes :

« C’est chez les sous-mariniers que nous avons relevé les taux les plus élevés ! Les moins touchés étaient les marins dont l’activité les conduisait à être exposés régulièrement mais sans excès au soleil. Nous pensons que des périodes brèves, mais régulières, d’exposition au soleil ont un effet protecteur, alors que trop ou trop peu d’exposition augmentent les risques de cancers mélanocytaires ».

  • Les cancers non mélanocytaires (95% des cancers cutanés) sont rarement mortels. Ils se localisent sur des régions exposées au soleil : visage, cou, oreilles, avant-bras. Ils sont souvent précédés de kératoses (croûtes persistantes) et sont le résultat d’une exposition régulière, sans protection, à un ensoleillement très fort, pendant plusieurs années.

 

LES HORMONES « SOLAIRES »

Elles sont au nombre de deux : la mélatonine et la vitamine D.

La mélatonine, hormone nocturne

La mélatonine est sécrétée essentiellement par l’épiphyse ou glande pinéale (également appelée troisième œil) située dans le cerveau, en réponse à l’absence de lumière. C’est l’hormone centrale de régulation des rythmes chrono biologiques, et d’un certain point de vue, de pratiquement l’ensemble des sécrétions hormonales.

La lumière, en atteignant la rétine, envoie un signal à la glande pinéale par l’intermédiaire du système nerveux qui donne l’information de stopper la production de mélatonine. Une lumière intense stoppe cette production au bout d’une demi-heure environ. Pour inhiber la production de mélatonine, il faut une lumière entre 460 et 550 nm de longueur d’onde, et une intensité de 2500 lux, ce qui correspond à la lumière naturelle. La lumière artificielle, qui atteint rarement ces niveaux, ne supprime pas efficacement la mélatonine. Cependant, il est préférable de ne pas éclairer lorsqu’on se réveille au cours de la nuit pour ne pas interagir avec la synthèse de mélatonine.

La privation de lumière solaire dans notre vie moderne n’assure pas un rythme éveil/sommeil bien tranché.

La mélatonine est un puissant antioxydant. Associée au calcium, la mélatonine aide à la réponse immunitaire des lymphocytes T. Elle participe également à la régulation de la glycémie, de l’appétit, et bien sûr du sommeil. Utilisée à fortes doses, la mélatonine constitue une thérapie intéressante dans la prise en charge des cancers.

Pour un sommeil de qualité, il est nécessaire de réduire l’éclairage pendant l’heure qui précède le coucher, et de dormir dans un lieu ayant une bonne obscurité.

En cas de décalage horaire et pour minimiser le « jet lag », on peut prendre de la mélatonine ou s’exposer à un éclairage très intense au moment du réveil : on parle de luminothérapie. Les résultats sont meilleurs en combinant les deux méthodes.

La vitamine D, hormone diurne

C’est véritablement l’hormone solaire. On parle de vitamine, mais sa synthèse par l’organisme et son mode d’action l’apparente davantage à une hormone.

Un peu d’histoire

Le rachitisme est connu depuis l’Antiquité. À la fin du XVIIIe siècle, le Docteur TROUSSEAU recommande la consommation d’huile de foie de morue pour prévenir cette pathologie. En 1922, un chercheur nomme vitamine D la substance responsable de cette prévention. En 1925, on montre que le rachitisme peut être prévenu par l’exposition au soleil. En 1952 est réalisée la première synthèse de vitamine D. En 1980, on découvre qu’il existe des récepteurs au niveau de l’intestin et de l’os. Et depuis cette date, on ne cesse de découvrir de nouveaux récepteurs partout dans le corps.

D’où vient la vitamine D ?

La vitamine D a une double origine. Elle est apportée en quantité modérée par l’alimentation (la D3 est d’origine animale et la D2 d’origine végétale). L’essentiel de la vitamine D de l’organisme provient de sa synthèse par la peau à partir du cholestérol sous l’action des UVB du soleil. Le foie réalise ensuite une première transformation de la vitamine D : la forme obtenue, appelée 25(OH) D3 ou calcidiol, est celle qui est dosée dans le sang. Une seconde transformation a lieu au niveau du rein, et probablement dans tous les tissus qui ont des récepteurs à la vitamine D ; la forme obtenue, 1-25(OH) 2 D3 ou calcitriol, est la forme la plus active. Le magnésium est le cofacteur nécessaire à ces deux activations.

Sources et synthèse de la vitamine D

Pour avoir suffisamment de vitamine D, il faut donc que la peau, l’intestin, le foie et les reins fonctionnent correctement. La vitamine D est ensuite stockée dans la graisse, le tissu adipeux, le foie et d’autres organes du corps.

Quelques chiffres

      • Les AJR (apports journaliers recommandés) en Europe ont été fixés à 200 Unités Internationales (UI), ce qui est très en-deçà des réels besoins de l’organisme.
      • Le taux de vitamine D (calcidiol) peut être dosé dans le sang. Voici les normes communément admises par la communauté scientifiques :
Valeur en ng/ml Valeur en nmol/l Interprétation
< 20 < 50 Carence en vitamine D
20 – 30 50 – 75 Apport insuffisant
30 – 60 75 – 150 Valeurs normales si bonne santé
60 – 90 150 – 225 Valeurs à viser en cas de cancer, maladies auto-immunes, maladies infectieuses.
90 – 150 225 – 374
> 150 > 374 Risque d’intoxication

L’étude SUVIMAX a montré que plus de 70% de la population française était carencée (et 90% des femmes ménopausées).

À quoi sert la vitamine D ?

      • C’est d’abord une vitamine indispensable à l’os. Elle permet l’absorption du calcium et du phosphore au niveau de l’intestin. Elle module la mobilisation du calcium osseux. Elle est donc indispensable pour prévenir le rachitisme et l’ostéomalacie (= le rachitisme de l’adulte), mais aussi l’ostéoporose, les fractures, les caries dentaires et même l’arthrose.
      • Au niveau des muscles, elle augmente la force musculaire.
      • La vitamine D renforce les défenses naturelles et prévient les infections (Covid, grippe, tuberculose, infections ORL, broncho-pulmonaires, urinaires, cutanées, etc.). Elle joue un rôle modulateur important dans les maladies auto-immunes (sclérose en plaque, diabète insulinodépendant, polyarthrite rhumatoïde, spondylarthrite ankylosante, etc.), dans les maladies inflammatoires chroniques de l’intestin (MICI), dans les affections cutanées (eczéma, psoriasis).

Sur le graphique ci-dessous, on voit la gravité de l’infection COVID-19 en fonction du taux sérique de vitamine D.

  • Au niveau cardio-vasculaire, la vitamine D régule la tension artérielle, prévient l’athérosclérose (plaques d’athérome) et les maladies cardiovasculaires qui y sont associées.
  • La vitamine D diminue le risque de syndrome métabolique, qui associe un excès de poids, une résistance à l’insuline, une hypertension artérielle et une baisse du « bon » cholestérol. Un adulte sur 6 en est atteint en Europe, et 1 sur 4 aux États-Unis.
  • La vitamine D joue un rôle important au niveau du cerveau dans la prévention des dépressions, des maladies neurodégénératives (Alzheimer, Parkinson), les TDAH (Trouble Déficitaire de l’Attention Hyperactivité = enfants hyperactifs).
  • Au niveau des yeux, la vitamine D semble protéger de la DMLA (dégénérescence maculaire liée à l’âge).
  • Elle agit sur le foie et la détoxification hépatique.
  • Enfin, le soleil et la vitamine D protègent du cancer et augmente le taux de survie dans cette pathologie. Cela a été démontré pour de nombreux cancers : cancer colorectal, cancer du sein, de la prostate, lymphomes, etc.

 

Dépression Saisonnière Affective ou Trouble Affectif Saisonnier (TAS)

C’est un syndrome dépressif très différent de la dépression ordinaire, puisque les symptômes s’aggravent avec l’hiver et s’améliorent à l’approche de l’été. La mélatonine est produite à partir de la sérotonine, le neurotransmetteur impliqué dans plusieurs réponses physiologiques englobant l’humeur, le contrôle des émotions, le sommeil et l’appétit. Durant les journées d’hiver, il se produit une augmentation de production de mélatonine avec pour corollaire une diminution du taux de sérotonine disponible, responsable des symptômes du TAS.

L’état des personnes qui souffrent de cette affection s’améliorent lorsqu’elles sont exposées à une lumière vive : la luminothérapie est le traitement de référence du TAS. 

Autre bienfait du soleil

Lors d’une exposition au soleil, le taux d’oxyde nitrique (NO) dans le sang augmente. Le NO est naturellement produit par les vaisseaux sanguins. Il est vasodilatateur, ce qui entraîne une diminution de la pression sanguine.

Selon Richard Weller, un chercheur spécialisé en dermatologie qui a étudié les effets du soleil sur la santé, notre astre pourrait donc être un moyen efficace de lutte contre l’hypertension artérielle.

 

QUE FAIRE POUR ATTEINDRE UN TAUX OPTIMAL DE VITAMINE D ?

S’exposer aux rayons du soleil

Tout d’abord, il est souhaitable de s’exposer régulièrement, toute l’année. En hiver, au début du printemps et à la fin de l’automne, on peut le faire à toute heure (ensoleillée !) du jour. En été, il faut éviter les heures les plus chaudes de la journée, c’est-à-dire s’exposer au premier soleil du matin et à celui de la fin d’après-midi. Il convient ensuite d’exposer la plus grande surface possible de peau dénudée. Il est préférable de pratiquer des activités au soleil, plutôt que de faire du « recto verso » allongé sur la plage.

Il est difficile de définir un temps minimum d’exposition. Une exposition de 12 minutes par jour au soleil à une latitude de 38° (Californie ou Espagne) équivaudrait à une supplémentation de 3000 UI de vitamine D par jour.

Le seul critère qui doit signer l’arrêt de l’exposition est le rougissement de la peau : on parle de dose minimale érythémateuse (DME), c’est-à-dire la plus petite dose de rayonnement UVB qui donne un érythème (une rougeur) 16 à 24 heures après l’exposition. Son apparition est variable d’une personne à l’autre et du degré de bronzage. C’est à chacun d’apprendre à connaître son temps maximal d’exposition solaire.

D’autre part, au-delà d’un certain temps d’exposition, variable selon l’intensité du soleil, la vitamine D n’est plus synthétisée. Un trop long temps d’exposition est donc inutile et dangereux.

Éviter les crèmes solaires

Ces produits cosmétiques présentent plusieurs inconvénients.

  • Ils ne protègent que d’une partie du rayonnement solaire et donnent de ce fait une fausse sécurité. Certes, ils préviennent la survenue de coups de soleil, mais ils ne protègent pas des infrarouges et de la lumière visible, qui abîment et vieillissent prématurément la peau.
  • Avec la filtration des UVB, il n’y a plus de synthèse de vitamine D.
  • Les crèmes contiennent des produits toxiques pour l’organisme puisque la peau n’est pas une barrière étanche (on utilise des patchs hormonaux pour obtenir une action interne). Ces mêmes produits sont également très polluants pour l’environnement (destruction des micro-algues indispensables à la survie des coraux, perturbations hormonales des poissons, etc.).
  • Enfin, il semblerait que l’énergie solaire, capturée par l’écran solaire, reste en surface de la peau. Elle endommage alors l’ADN des cellules et même les protéines, favorisant ainsi la survenue de cancers de la peau, ceux-là même que les crèmes solaires sont censées prévenir !

 

Comment se protéger ?

Comme le faisaient nos grands-parents ! Aux heures les plus chaudes des journées d’été, ils restaient au frais dans les maisons, ou bien se protégeaient à l’ombre des arbres ou des bâtiments. S’ils devaient s’exposer, ils portaient des vêtements couvrants et des chapeaux, casquettes ou autres couvre-chefs ! Ce que font également les natifs des pays tropicaux.

Ne porter qu’exceptionnellement des lunettes

Les UV doivent traverser librement la rétine, sans rencontrer d’obstacle type lunettes de soleil, de vue ou lentilles. Sans quoi l’information que reçoit notre cerveau est faussée et nos systèmes de protection ne sont plus pleinement actifs.

Nos ancêtres ne connaissaient pas les lunettes de soleil et vivaient dehors en ayant une bonne vue. La nature ne nous a pas équipés de verres teintés… Il est donc important de réapprendre à se passer de lunettes de soleil, sauf dans les cas de réverbération intenses (neige, eau, sable blanc). Le reste du temps, un chapeau à large bord ou une casquette à visière constituent une protection suffisante.

Quant aux lunettes de vue et lentilles, il est bon de les ôter chaque jour pendant plusieurs minutes afin que le plein spectre solaire atteigne notre rétine.

Avoir une alimentation de santé

Pour profiter pleinement des bienfaits du soleil, les conseils alimentaires de Catherine KOUSMINE ont toute leur raison d’être. Manger bio, consommer de bonnes huiles de première pression à froid et beaucoup de fruits et de légumes riches en antioxydants, boire de l’eau pure, telles sont les habitudes qu’il convient de respecter.

Se supplémenter en vitamine D

L’alimentation peut fournir jusqu’à un tiers de la vitamine D nécessaire. Voici un tableau qui résume l’apport en vitamine D des aliments qui en contiennent le plus (1μg = 200 UI)

Sources alimentaires de vitamine D
Aliments Teneur en μg/100g
Huile de foie de morue 250
Foie de morue cru 100
Hareng fumé 22
Espadon 16
Anguille 16
Truite arc-en-ciel 15
Saumon 13
Anchois 11
Cacahuètes 10.3
Thon 7.8
Sardine en boîte 7.5
Saumon fumé 5.45
Shiitake 3.9
Thon à l’huile (boîte) 3.8
Champignon 3.1
Rillettes de saumon 2.5
Jaune d’œuf 2
Lait entier 1.2

Attention toutefois à ne pas consommer trop d’huiles de foie de poisson (morue) qui contiennent de grandes quantités de vitamine A dont l’excès est dangereux.

Enfin, il est souvent nécessaire de prendre un complément de vitamine D, notamment pendant les mois d’hiver. L’idéal est de réaliser un dosage sanguin de la vitamine D avant une supplémentation qui sera fonction de ce dosage, mais également de l’âge, du poids, de la couleur de peau… Il importe de prendre quotidiennement de la vitamine D3, et non pas des prises mensuelles ou trimestrielles de fortes doses.

CONCLUSION

Depuis quelques décennies et l’invention des lunettes de soleil et des crèmes solaires, le soleil a été de plus en plus diabolisé. C’est oublier que depuis la nuit des temps, l’homme a vécu « en bonne entente » avec le soleil et a appris à s’en protéger naturellement. Pour notre santé, notre bien-être, nous avons absolument besoin de notre étoile. Et pour cela, nous devons réapprendre à la côtoyer régulièrement et intelligemment, afin de bénéficier de tous ses bienfaits.

Pour en savoir davantage

Dr Damien DOWNING, Soleil Vital : les bienfaits du soleil sur la santé, Éditions Jouvence.
France GUILLAIN, Le Soleil, aliment indispensable, Éditions Demeter.
Dr Brigitte HOUSSIN, Soleil, mensonges et propagandes », Éditions Thierry Souccar.