Prises de position notables

Observant pendant des décennies l’évolution de milliers de patients qu’elle a accompagnés et traités pour diverses pathologies, le Dr Catherine Kousmine a réalisé d’innombrables travaux de recherche et d’analyse, et en a tiré certaines conclusions et explications quant à de l’impact de certains aliments sur la santé de ses patients, n’hésitant pas à prendre des positions fortes et singulières sur ce sujet.

Vous trouverez ci-dessous différents sujets, assortis de témoignages de cas patients concrets qu’elle a observés et accompagnés de près :

À propos de la consommation de viande…

Extraits de « Sauvez votre corps »

« C’est à partir des viandes non digérées que se forment dans l’intestin les substances les plus toxiques. La ration de viande doit rester modeste. Cet aliment doit être supprimé temporairement en périodes de crises de santé. »

« … restreindre sa consommation de viande : ne pas en manger deux fois par jour, ni tous les jours de la semaine ; préférer le poisson à la viande une ou deux fois par semaine. 85% au moins de notre nourriture devraient être d’origine végétale, et 15% au plus d’origine animale, selon Oshawa. (…) L’observation de ces règles ne pourrait qu’améliorer notre santé. »

« La viande, denrée de luxe, n’est consommée par la majeure partie de l’humanité qu’en tant que complément, une ou deux fois semaine ou par mois ou moins encore, seulement lors de repas de fête. Chez les Occidentaux, elle est devenue le plat de résistance quotidien ou biquotidien et les achats de viande représentent communément plus du tiers des dépenses alimentaires. Cela est nuisible à l’individu et appauvrit l’humanité en protéines végétales. Les paysans pauvres du tiers monde en font les frais, parfois de façon catastrophique. »

Extraits de « Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus »

« Lorsque les besoins alimentaires de l’homme sont largement couverts par les glucides et les graisses, le besoin irréductible en protéines n’est que de 14 grammes par jour. 100 grammes seraient ainsi largement une ration de luxe. »

« Pendant le blocus du Danemark dû à la guerre (1939-1945), il (le professeur M. Hindhede, spécialiste danois en matière de nutrition) fit diminuer l’élevage des porcs de 80% et réserver à l’alimentation humaine l’orge, les pommes de terre, le son et le lait destinés à cet élevage. Il ordonna la confection de pain de seigle complet. La disette fut ainsi évitée à son pays. A cette alimentation, appauvrie en protéines d’origine carnée, correspondit une amélioration de la santé publique et une diminution de la mortalité par maladie ou vieillesse de 17%, ce qui ne s’était jamais vu en temps de paix ! »

« Les paysans japonais de l’intérieur des terres sont essentiellement végétariens. Ils ne mangent du poisson qu’une ou deux fois par mois. (…) Ainsi, des coolies japonais peuvent facilement couvrir en courant quarante kilomètres par jour pendant trois semaines consécutives, en se nourrissant de riz, de gruau concassé, de pommes de terre, de châtaignes et de racines. Au cours d’un tel effort, ils évitent la viande, qui les rend, disent-ils, moins agiles. Certains coolies sont capables de couvrir 110 kilomètres en quatorze heures et demie. »

«… notre nourriture occidentale du temps de paix est une alimentation de luxe, qui exige de notre organisme un effort quotidien excessif de digestion et d’assimilation. Plus sobres, nous serions plus résistants et mieux portants.

À propos du beurre

Extraits de « Sauvez votre corps »

“…Alors que, jadis, le beurre de vache était un produit de luxe, n’apparaissant qu’une ou deux fois par semaine sur la table de la majorité des gens, actuellement il est consommé deux ou trois fois par jour…”

Extraits de « Soyez bien dans votre assiette jusqu’à 80 ans et plus »

“(…) enfin, un dernier facteur est venu s’ajouter à tous ceux que nous venons de citer. Alors que jadis, le beurre de vache était un produit de luxe, n’apparaissant qu’une ou deux fois par semaine sur la table de la majorité des gens, actuellement il est devenu un produit courant consommé deux ou trois fois par jour. La ration quotidienne varie, selon les individus, de 10 à 200 grammes mais tous, celui qui en consomme 10 grammes comme celui qui en consomme 200, sont persuadés qu’ils se nourrissent « normalement ». Or, si 10, 20 ou 30 grammes de beurre par jour sont peut-être parfaitement tolérés, plus de 50, 100 et 200 grammes par jour occasionnent ou favorisent des troubles graves de la santé, précisément de ceux que nous groupons sous le nom de maladies dégénératives”.

“(…) le beurre n’est donc pas un aliment que l’homme peut absorber indéfiniment, à n’importe quelle fréquence, en n’importe quelle quantité. Une cuisine faite uniquement au beurre n’est pas une cuisine idéale comme le pensent celles qui « cuisent tout au beurre ».

Contrairement aux huiles tirées de graines crues, il est très pauvre en vitamines grasses F, qui nous sont indispensables. Le beurre est une graisse prévue par la nature non point pour nous, mais pour le veau. Cet animal doit accomplir en 6 mois une performance, qui consiste à passer de l’état d’un nouveau-né pesant 35 kilos à celui d’un être indépendant de 225 à 250 kilos, capable d’aller dans le pré chercher seul sa nourriture. (…) Dès l’âge de six mois il est sevré et ne recevra jamais plus de lait, donc de beurre. (…) L’adulte qui se nourrit abondamment de beurre commet une erreur : il se rend malade, sclérose ses artères, abîme sa peau, qui devient anormalement sèche et squameuse, et accélère son vieillissement”.

“(…) En faisant bouillir une graisse neutre avec de la soude caustique, elle se décompose et la glycérine est libérée. Trois atomes de sodium se lient chacun à un acide gras ; il se forme ainsi du savon. Ce dédoublement des graisses en acides gras et en glycérine s’effectue dans l’intestin par l’action d’un ferment appelé lipase, et des savons peuvent ensuite prendre naissance dans le tube digestif. Si la nourriture est trop grasse, des acides gras non résorbés se combinent avec du calcium contenu dans les aliments, formant ainsi des savons calcaires insolubles. Ce calcium est perdu pour l’organisme. Chez ceux qui ont l’habitude de manger trop gras, on trouve des signes de décalcification, non pas parce que leur alimentation est trop pauvre en calcium, mais parce que celui-ci n’est pas absorbé”.

“Le beurre augmente la porosité intestinale et, par là, la résorption de produits intestinaux irritants. Il augmente le besoin en vitamines F protectrices.”

Le beurre, riche en acide butyrique, rend la paroi intestinale poreuse et favorise donc le passage dans le sang de substances toxiques indésirables. Quand Mme KOUSMINE parle de beurre, cela comprend le beurre proprement dit, mais aussi celui contenu dans tous les produits laitiers : lait, fromages, yaourts, crèmes glacées, etc.

Pour les personnes en bonne santé elle conseillait 20 à 30 g de beurre par jour. Mais n’oubliez pas de compter le beurre consommé sous forme de fromage, lait ou crème.

  • 100 g de fromage fournissent 10 à 40 g de beurre selon la variété
  • 100 g de crème fraîche fournissent 30 g de beurre
  • 1/4 l de lait entier fournit environ 9 g de beurre

Pour les personnes malades, la Doctoresse Kousmine excluait totalement le beurre.

À propos du cru

Extrait du livre “Sauvez votre corps

« La nature n’a certes pas prévu la cuisson et les humains sont les seuls êtres vivants qui modifient ou altèrent leur nourriture par ce procédé. La cuisson stérilise, autrement dit tue bactéries et autres parasites pouvant éventuellement être présents dans les aliments. D’autre part, elle augmente la gamme des substances utilisables. Mais elle détruit en même temps des éléments fragiles et bénéfiques, tels que certaines vitamines, hormones végétales, ferments, substances aromatiques et lysozymes, désinfectants naturels présents dans toutes les cellules vivantes…

 

(…) Peut-on vivre en se nourrissant uniquement d’aliments crus ? Sans doute. Les hommes des cavernes, dont nous descendons, avant l’invention du feu l’ont fait. De nos jours, certaines personnes cruellement atteintes dans leur santé ont cherché leur salut en devenant crudivores et cela, pour certaines d’entre elles, avec succès.

 

(…) Il est indéniable que les crudistes sont arrivés à faire entrer en rémission certains cas de leucémie estimés perdus par la médecine officielle, ou à faire régresser des tumeurs malignes, mais c’est loin d’être la règle. Ma méthode, moins radicale, est plus facile à suivre; je recommande cependant à mes malades de manger le plus cru possible. Le petit déjeuner que je propose est composé d’aliments naturels frais et crus. Ce qui rend la méthode des crudistes si difficile à suivre est le fait qu’ils s’opposent à tout mélange d’aliments et n’instruisent pas suffisamment leurs adeptes des besoins fondamentaux de l’organisme, ni de la nature complémentaire des différents aliments. En outre, ils éliminent totalement ou presque de leurs menus les céréales, les légumineuses, les produits laitiers.

Il me semble que la voie la meilleure est celle du juste milieu. Par crainte d’intolérance intestinale, les médecins suppriment de façon durable toutes les crudités des régimes prescrits dans les cas de diarrhée chronique, de colite ulcéreuse, de maladie de Crohn, etc., procédé qui dévitalise l’organisme et entrave la guérison ! L’alimentation que je préconise réussit mieux, avec quelques amendements adaptés à l’état particulier de chaque malade. La crème Budwig, si riche en vitamines, est parfaitement tolérée par eux… »