L’approche de la Sclérose en Plaques (SEP) selon l’enseignement du Dr Catherine Kousmine

par le Docteur Alain BONDIL – Extrait de la revue KOUSMINE n°5 – Avril 2003

 

C’est la maladie de mon père qui me fit rencontrer Catherine Kousmine. Fin 1978, mon père est opéré d’un cancer bronchique, primitif et sans métastase. Aucun traitement complémentaire ne lui ayant été prescrit par les spécialistes, on applique les règles alimentaires du Dr Kousmine et des vitamines. Il vivra encore douze ans… sans récidive ! Au vu du résultat, dès 1982, je décide d’aller chez Catherine Kousmine, en Suisse, pour me former à sa « méthode » de soins. Par la suite elle recevra, ainsi encore quatre-vingt trois élèves.

 

Santé et immunité

La santé est liée à un (fragile) équilibre entre immunité et environnement. En effet si l’immunité est correcte, la maladie peut être évitée. Or c’est au niveau de notre intestin que notre système immunitaire est le plus vulnérable car c’est là que notre environnement est pratiquement au contact de notre sang. En effet

  1. la membrane intestinale (43 m² mise à plat) a une épaisseur de seulement 25 millième de millimètre et,
  2. elle doit contenir la flore intestinale (cent mille milliards de germes) mais aussi certains éléments indispensables accompagnant le bol alimentaire.

Catherine Kousmine en déduit que la maladie est la conséquence d’une trop grande perméabilité de la membrane de l’intestin qui, associée à un déséquilibre de sa flore bactérienne, laisse pénétrer des éléments indésirables dans le sang. Il s’ensuit une surcharge hépatique. Pour lutter contre cet état d’intoxication, le corps sollicite les différents organes ayant des fonctions d’épuration : la peau, l’appareil respiratoire, l’appareil urinaire, l’appareil circulatoire et l’intestin lui-même. Lorsque ces voies d’élimination sont insuffisantes ou déficientes, il faut absolument trouver d’autres possibilités,… des palliatifs en quelque sorte. C’est le plus souvent un mécanisme de « stockage » qui se met alors en place, conduisant aux tumeurs (bénignes d’abord, malignes ensuite) ; aux pathologies articulaires (rhumatismes, arthrose…) ; aux troubles circulatoires (hémorroïdes, varices, phlébite, hypertension…), etc…

Dans la SEP le principe est le même sauf, qu’ici, on a affaire à un processus de « destruction » de la myéline, la gaine qui entoure et protège les nerfs. Il en résulte des troubles sensitifs et/ou moteurs en fonction de la localisation de ces attaques. Selon les possibilités de cicatrisation, ces troubles peuvent régresser plus ou moins vite ou, parfois, se fixer définitivement.

Lorsque l’on sait que, pour être étanche, la membrane intestinale doit être composée d’acides gras poly-insaturés (provenant d’huiles de première pression à froid, non raffinées) et que la myéline est constituée de ces même acides gras insaturés, on comprend mieux l’intérêt de l’approche du Dr Kousmine dans cette maladie. « La sclérose en plaques est la conséquence d’une intoxication d’origine intestinale due à divers agents bactériens, viraux ou chimiques, si importante qu’elle ne peut plus être neutralisée par les mécanismes de défense normaux, et cela soit de façon intermittente, ce qui explique l’évolution de la maladie par poussées successives, soit d’emblée de façon persistante, d’où l’évolution d’emblée progressive.
Le point d’impact des traitements proposés par la médecine officielle se situe au niveau du système nerveux, au point d’arrivée des substances nocives. Ils tendent à diminuer la réaction inflammatoire que ces dernières provoquent et ne peuvent être que palliatifs » !!!

Un traitement de fond

On peut résumer ainsi le mécanisme : pour protéger le système nerveux de tout déficit en acides gras essentiels poly-insaturés, l’organisme va prélever ces acides gras d’abord au niveau de la peau (qui devient sèche et squameuse), puis ensuite de l’intestin. Il en résulte une plus grande fragilisation de la paroi de l’intestin qui facilite les troubles de santé.

Selon ce raisonnement le traitement, « …vise à la suppression d’une part de la formation des substances nocives dans l’intestin, et, d’autre part, de leur pénétration dans l’organisme. Pour ce faire, il est nécessaire, d’abord de tarir le plus rapidement possible la source d’intoxication intestinale, puis de réparer l’intestin. »

Le but recherché est, en fait, d’augmenter les défenses immunitaires du malade et d’apporter des quantités importantes d’acides gras essentiels. Pour cela il convient de
1) Soulager le foie avec une alimentation de qualité, une évacuation intestinale quotidienne et des traitements de drainage (homéopathie, phytothérapie, acupuncture…)
2) Augmenter l’étanchéité de l’intestin avec des huiles de première pression à froid, consommées crues, qui apporteront les acides gras poly-insaturés, dits « essentiels » car indispensables à l’étanchéité de la paroi intestinale mais aussi, à la fabrication des prostaglandines, hormones cellulaires responsables de nos réactions de défense immunitaire.
3) Apporter des vitamines et oligo-éléments en grande quantité pour soutenir l’organisme dans sa lutte contre les agents infectieux.
4) Combattre l’excès d’acides (acidose) qui accompagne toute maladie chronique. L’acidose est favorisée notamment par l’alimentation actuelle, riche en aliments raffinés (pain blanc, farine blanche, riz décortiqué, sucre blanc…). C’est pourquoi on conseille une alimentation riche en légumes et fruits frais, céréales complètes… Au besoin on aura recours à des complexes de citrates alcalinisants.

Le seul fait de neutraliser cet état d’acidité permet de diminuer la fatigue, les douleurs et de lutter contre la décalcification !

La SEP, maladie pluri-fractorielle

En plus de l’approche alimentaire il est indispensable de supprimer les autres causes possibles de désordre immunitaire. Plus particulièrement :

  • Le stress. Les sujets atteints de SEP présentent un profil psychologique de « grand sensibles », doutant d’eux- mêmes. Toute émotion forte : deuil, accident, licenciement, conflits familiaux, divorce… peut favoriser un déséquilibre de la flore intestinale et, selon le degré d’étanchéité de la membrane de l’intestin, « embrayer » une crise…
    Aussi, il est important de rendre les malades attentifs à toutes ces situations particulières pour les prévenir. Un travail avec un psychologue est le plus souvent indispensable.
  • Le surmenage. Dans un premier temps la fatigue s’installe de façon chronique. Ensuite c’est le refus du corps d’aller plus avant ! Cette situation oblige à reconsidérer les priorités et … à se reposer !

Il est important de rechercher une carence en fer souvent associée à cet état et la corriger rapidement. Pour les femmes attention à traiter préventivement les périodes de règles !

  • Les troubles de la colonne vertébrale. Il est indispensable de faire un bilan complet de la colonne en entier et de l’articulé dentaire. Ceci est d’autant plus important que l’on a connaissance d’antécédent d’accident : chute, choc, traumatisme crânien…
  • Les « métaux lourds » (arsenic, mercure, aluminium…). Ils sont liés notamment à certaines techniques de soins. Les plus controversées sont : les amalgames dentaires, certains vaccins, les pansements pour l’estomac. Sans oublier la feuille d’aluminium pour emballer les aliments. (A remplacer par le papier sulfurisé).
  • Les infections. Aiguës ou, pire chroniques, elles entraînent une baisse d’immunité et peuvent favoriser une poussée. Il est important de ne rien négliger, aucun refroidissement, grippe, angine, otite, sinusite, problème dentaire, cystite… et de traiter dès le début des symptômes.

Prévenir les infections hivernales avec l’homéopathie de préférence.

Cette approche mérite attention non seulement pour améliorer l’avenir des malades mais, aussi, pour limiter l’usage de traitements à la cortisone, à l’interféron… N’oublions pas que, si la santé n’a pas de prix, elle a, hélas, un coût !

 

 

Le livre “La Sclérose en plaques est guérissable” du Dr C. KOUSMINE est épuisé en librairie depuis plusieurs années mais il est désormais disponible en téléchargement sur le site de la Fondation KOUSMINE ou directement ici.

 

 

“Je souhaite aider celles et ceux qui vivent une situation semblable à ne pas se décourager, à croire en l’avenir.”

Mme Sylvie C.  _  novembre 2019

> Lire son témoignage autobiographique qui relate les quatre dernières décennies avec la SEP